La « coloration » des selles provient des acides biliaires. Ces acides, produits par le foie, puis stockés dans la vésicule biliaire sont ensuite déversés dans le tube digestif. Une proportion variable de ces acides biliaires sont ensuite réabsorbés à la fin du de l’ingestion grêle (environ 95 %). On parle d’un « transit » rapide quand le délai entre un repas et l’émission des selles correspondant à ce repas a été court. Dans ce cas, les acides biliaires ne sont pas complètement réabsorbés et la couleur des selles sera plutôt verte. Quand un peu plus d’acides biliaires sont réabsorbés, les selles seront jaunes et quand ils seront quasi intégralement réabsorbés, les selles seront de couleur marron.
Clostridium botulinum est une bactérie ubiquitaire, retrouvée dans la terre et les sédiments marins. Elle colonise le tube digestifs d’animaux (porc, volailles, poissons) dont les fèces assurent la dissémination des spores dans l’environnement. La pathogénicité de ce germe est issue de la production d’une toxine, la plus puissante connue dans la nature : la toxine botulinique. On décrit classiquement trois formes d’infections par C. botulinum :
la forme paralytique (ou botulisme infantile) qui est l’apparition rapide d’une paralysie descendante avec gêne respiratoire et hypotonie chez les nourrissons (< 12 mois) ;
le botulisme alimentaire (à la suite de la consommation d’aliments avariés et sans respect des mesures d’hygiène) ;
et le botulisme d’inoculation (colonisation d’une plaie, souillée par de la terre, l’un des milieux de vie de C. botulinum).
C. botulinum est une bactérie qui prolifère le mieux entre 25 et 37°C. Ce n’est pas la bactérie en elle-même (quelque soit sa forme) qui est préoccupante, c’est sa production de toxine botulinique, une neurotoxine (à noter que d’autres espèces de Clostridium peuvent aussi produire la neurotoxine botulinique). En outre, lorsque les conditions de vie de l’environnement de C. botulinum sont devenues défavorables, elle adopte une conformation : le spore. Cette propriété particulière, la sporulation, lui permet de résister à la chaleur, à la baisse des nutriments, au rayonnement. En l’absence d’oxygène, le spore germe et produit la toxine botulinique. Bien que cette neurotoxine puisse être détruite à partir de 80 °C, il faut une température de 120°C pendant au moins 15 minutes pour se débarrasser des spores.