Catégorie : Enfant

  • Botulisme

    Clostridium botulinum est une bactérie ubiquitaire, retrouvée dans la terre et les sédiments marins. Elle colonise le tube digestifs d’animaux (porc, volailles, poissons) dont les fèces assurent la dissémination des spores dans l’environnement. La pathogénicité de ce germe est issue de la production d’une toxine, la plus puissante connue dans la nature : la toxine botulinique. On décrit classiquement trois formes d’infections par C. botulinum :

    • la forme paralytique (ou botulisme infantile) qui est l’apparition rapide d’une paralysie descendante avec gêne respiratoire et hypotonie chez les nourrissons (< 12 mois) ;
    • le botulisme alimentaire (à la suite de la consommation d’aliments avariés et sans respect des mesures d’hygiène) ;
    • et le botulisme d’inoculation (colonisation d’une plaie, souillée par de la terre, l’un des milieux de vie de C. botulinum).

    C. botulinum est une bactérie qui prolifère le mieux entre 25 et 37°C. Ce n’est pas la bactérie en elle-même (quelque soit sa forme) qui est préoccupante, c’est sa production de toxine botulinique, une neurotoxine (à noter que d’autres espèces de Clostridium peuvent aussi produire la neurotoxine botulinique). En outre, lorsque les conditions de vie de l’environnement de C. botulinum sont devenues défavorables, elle adopte une conformation : le spore. Cette propriété particulière, la sporulation, lui permet de résister à la chaleur, à la baisse des nutriments, au rayonnement. En l’absence d’oxygène, le spore germe et produit la toxine botulinique. Bien que cette neurotoxine puisse être détruite à partir de 80 °C, il faut une température de 120°C pendant au moins 15 minutes pour se débarrasser des spores.

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  • Fièvre chez le nourrisson : quand faut-il consulter en urgence ?

    Pourquoi la fièvre inquiète-t-elle autant les parents ?

    Avant les nombreux progrès réalisés en Médecine, la première cause de décès chez les nourrissons et les enfants était les infections, dont la principale manifestation était la fièvre. En comprenant que les microbes étaient à l’origine des maladies infectieuses, en découvrant que des molécules, les antibiotiques, permettaient de se défendre contre des bactéries, et en développant des stratégies pour se prémunir d’infections graves par la vaccination, la mortalité infantile a été drastiquement réduite. Pourtant, le raccourci entre la présence de la fièvre et le risque de décès d’un enfant perdure. Aujourd’hui, le symptôme « fièvre », pris isolément, n’est pas automatiquement le synonyme d’un risque de décès.

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