Fiche : paludisme

Le paludisme est une infection parasitaire dont le responsable est Plasmodium falciparum. Cette maladie est présente dans environ 80 pays. Aujourd’hui, 90 % des cas de paludisme sont concentrés en Afrique subsaharienne. Ce parasite est redoutable car il est responsable de plus de 250 millions de cas par an et de 500 000 décès. 75 % des décès surviennent chez les enfants de moins de 5 ans. Cette fiche rappelle donc qu’avant tout voyage hors de France, il est primordial de se renseigner sur les mesures de prévention à prendre (Institut Pasteur) et de consulter votre médecin (prescription de prophylaxie anti-palustre).

Comment le paludisme (ou malaria) se transmet-il ?

Par le moustique femelle du genre Anopheles. La femelle a besoin de sang pour sa ponte d’œufs de moustiques.

Le moustique femelle, infecté par le parasite, va contaminer un être humain par une piqûre. Le parasite va se développer dans le corps humain et être à l’origine de symptômes. En résidant dans des zones riches en moustiques du groupe Anopheles, d’autres femelles viendront piquer les sujets infectés, elles-mêmes s’infecter avec le parasite et, ainsi, contaminer d’autres individus.

Quels sont les signes cliniques ?

La fièvre.

Si mon enfant ou, moi-même, présente de la fièvre en retour de pays où sévit le paludisme, il faut consulter en urgence. D’autres symptômes, moins spécifiques, sont aussi évocateurs de paludisme tels que céphalées, douleurs musculaires et troubles digestifs.

Quand consulter son Pédiatre pour mon enfant ou moi-même ?

Dans les 3 mois qui suivent d’un pays en zone d’endémie palustre, si votre enfant, ou vous même, présente des signes cliniques évocateurs de paludisme (au premier rand desquels, la fièvre), il faut consulter en Urgence et réaliser une prise de sang à la recherche de paludisme.

Quel est le traitement ?

Le traitement dépendra de la gravité de l’infection et de la capacité à prendre le traitement par la bouche. Ce sont des molécules efficaces dans le traitement contre le paludisme. Plusieurs molécules sont disponibles, c’est pouquoi je ne les listerai pas ici.

Il est utile de savoir que certains traitements sont responsables d’effets indésirables : anomalie de l’activité électrique du cœur (allongement de l »espace QT ), troubles digestifs, notamment. Dans ce contexte, un électrocardiogramme sera réalisé (mesure de l’activité électrique du cœur). En cas de troubles digestifs, il sera impératif d’évaluer le meilleur traitement à prendre pour guérir du paludisme.

Quel est le suivi ?

Dans le cadre d’un paludisme, on doit s’assurer que le traitement prescrit est efficace. Il y aura donc des prises de sang à J3, J7 et J28 du début du traitement. On y mesure la parasitémie, le taux de parasites dans le sang. A J3, ce taux doit être divisé par 4 (soit 25 % du taux à J0, avant l’initiation du traitement). Aux dates ultérieurs, on s’assure que ce taux diminue jusqu’à négativation.

Si ce taux reste positif : on cherche à évaluer une éventuelle résistance au traitement. Votre médecin pourrait être amené à changer de traitement.

Comment prémunir mon enfant ou moi-même d’une infection à Plasmodium falciparum ?

Les voyages dans les régions, où est présente cette maladie, se préparent. Je propose souvent à mes patients de consulter le site de l’Institut Pasteur fournissant des informations sur les infections par pays : Institut pasteur, préparer son voyage.

Dès que la destination est choisie, il est important d’aller consulter son Pédiatre pour :

  • vérifier que le statut vaccinal est à jour
  • réaliser les vaccinations manquantes et ajouter celles nécessaires pour le voyage
  • prescrire le traitement préventif contre le paludisme (un médicament à prendre par voie orale)
  • discuter des modalités de prévention contre les piqûres de moustique.

Puis-je faire vacciner mon enfant contre le paludisme ?

Il existe un vaccin contre le paludisme (vaccin RTS,S) déployé dans les pays d’Afrique où la maladie est particulièrement répandue. Ce vaccin n’est pas disponible en France.

De plus, ce vaccin est une mesure complémentaire à la lutte contre le paludisme (signifiant que cela ne vous épargnerait pas de mettre en place toutes les autres mesures de prévention – cf. supra).

Pour en savoir plus

Prise en charge et prévention du paludisme d’importation – Mise à jour 2018 des RPC 2007

Institut Pasteur : recommandations générales

Vaccin RTS,S [Wikipédia]

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