
On devrait même écrire « les » méningites. Oui, parce que plusieurs types de germes sont responsables de méningites. La méningite, c’est une inflammation des méninges, ces enveloppes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Quand elle sont infectées, elles entraînent une souffrance intense du cerveau.
Quelles germes sont responsables de ces méningites graves ?
Il s’agit principalement de bactéries, mais aussi de virus, pour les cas les plus fréquents. Les conséquences ne sont pas les mêmes. En effet, en cas de méningite bactérienne, les souffrances du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) peuvent entraîner : la mort (dans environ 10 % des cas), un retard du développement psychomoteur et une surdité.
Petite note : 10 % de mortalité, c’est considérable. C’est à mettre en balance avec un taux de mortalité de 0,001 % pour la grippe chez les enfants de moins de 15 ans, soit 10 000 fois plus pour la méningite bactérienne !
La suspicion d’une méningite bactérienne est une urgence absolue. Le traitement antibiotique doit être initié précocement (dans les 60 minutes, au plus tard dans les 3 heures qui suivent son diagnostic). Plus le diagnostic est précoce, plus tôt sont initiés le traitement antibiotique et les différents soins, et plus les chances de guérison sans séquelle est élevé.
A l’inverse, les méningites virales entraînent de la fièvre, un inconfort très important (le cas le plus fréquent étant celui des méningites à entérovirus). Ces méningites virales sont traitées symptomatiquement (du paracétamol et des anti-inflammatoires comme l’ibuprofène) et évolueront sans laisser de séquelles.
Petite note : on évoque, ici, les méningites virales ; à distinguer des méningo-encéphalites, qui associent une méningite à une encéphalite, une inflammation de l’encéphale, qui est le siège d’une infection directe. Dans ce cas où les virus agressent directement le cerveau, il y a des risques de nécrose, de complications et de décès extrêmement élevés. Ces cas, à part, ne sont pas le sujet de cet article.
Comment prévenir une méningite bactérienne ?
Par la vaccination, pardi ! Les chercheurs, médecins, industriels et les autorités sanitaires ont décidé d’éradiquer les germes les plus fréquemment retrouvées dans les méningites bactériennes :
- le pneumocoque (grâce aux vaccins
PREVENAR®,PREVENAR 13®, VAXNEUVANCE®, PREVENAR 20®) - l’haemophilus influenzae zéro type b (HEXYON®, INFANRIX HEXA®)
- le méningocoque (BEXSERO®,
NEISVAC®, MENQUADFI®, MENVEO®, NIMENRIX®)
Le nombre de méningites bactériennes secondaires à ces germes a considérablement diminué depuis la généralisation de ces vaccins. L’impact sur la santé de nos enfants est suffisamment convaincante pour promouvoir la vaccination de tous.
Je suis le Dr. Maji, Pédiatre à Paris. Cet article apporte une information médicale et ne se saurait se substituer à une consultation.
Pour en savoir plus
Prise en charge des méningites bactériennes communautaires (SPILF)
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